ABDOUL2024 : Engageons-nous pour un Sénégal de Ruptures et de Progrès !
Rédiger un programme présidentiel, un projet de gouvernance, n’est pas une grande difficulté. La vraie peine survient lorsqu’il doit être un ensemble d’engagements réalistes, faisables et cohérents dans une durée correspondant à celle d’un mandat. Ce programme doit plaire à l’électeur, aller dans le sens de ses souhaits, de ses peines et difficultés à réparer. Il suffit pour cela de l’attention et de l’écoute suivies de pertinence. La difficulté survient lorsqu’il ne faut point rompre avec l’éthique qui doit être à tout moment présente chez ceux qui le proposent. En effet, rechercher des voix ne doit pas conduire aux promesses impossibles qui appartiennent aux différents degrés du mensonge. Prétendre à la gouvernance d’un État, c’est plutôt faire le vœu d’entrer dans l’Histoire d’un Peuple. Or l’effraction par la séduction intéressée et le mensonge ne saurait rendre immortel à l’échelle d’une Nation.
Sous cette forte contrainte de ne proposer que du possible, le Programme que propose l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail au Peuple sénégalais, le ProAct, aurait donc pu être un ensemble d’orientations prudentes, offrant un confort managérial à l’équipe qui aura demain la charge de le mettre en œuvre. Mais les difficultés structurelles auxquelles se heurte notre cher pays depuis plusieurs décades, et sans aucun doute depuis l’année de son indépendance politique, aussi une conjoncture économique, politique et sociale aggravée en 2023, ne permettent pas de faire l’économie de ruptures fortes. Les ruptures promises en 2012 avaient fait gagner le candidat qui s’en disait porteur. Elles ont été trahies et ont fait perdre douze autres années au Sénégal. La caractéristique la plus forte du cycle condamnant au sous-développement est le surplace, la remise en cause d’acquis rares et encore faibles, le recul après quelques avancées. Aujourd’hui, douze ans après la dernière alternance démocratique vécue par le Sénégal, de nouveaux choix forts sont devenus indispensables.
La rédaction du ProAct a donc été un exercice délicat consistant à rester courageux dans l’expression de promesses de fortes ruptures nécessaires, sans chercher à plaire, mais en se soumettant à l’exigence d’une explication pédagogique. Il appartiendra demain à une volonté politique obstinée de transformer ces ruptures en réalités au profit de notre Nation.
Les problèmes, les difficultés et les exigences de réparation ou de correction sont nombreux. Le ProAct n’a toutefois pas la prétention d’être exhaustif. Il aurait, ce faisant, versé dans une prétention excessive, et à n’en point douter dans un début de tromperie. Il a pour objectif principal d’indiquer les grandes directions dans lesquelles la gouvernance proposée par l’ACT s’engagera. Son lecteur en retiendra son esprit et sa sincérité. Il lui sera aisé, demain, d’apprécier la conformité de la démarche et des actions qui auront été mises en œuvre, et donc de juger la fidélité du candidat à ses promesses. Un tel constat confortera dans un avenir plus lointain les choix futurs des électeurs qui auront enfin vécu une expérience différente et inhabituelle de femmes et d’hommes politiques respectueux de leurs engagements. C’est une autre ambition du ProAct.
